Community manager : pourquoi ce n’est pas un job de rêve
Posted 10/05/2010
on:- In: web 2.0
- 67 Comments
Il faut le dire c’est devenu un peu le « métier à la mode », tout le monde ne parle que de ça, tous les jeunes qui voulaient devenir astronautes ou pompiers veulent maintenant devenir …Community manager !
Et comme tous les métiers dont tout le monde rêve, ce métier comporte de nombreux risques. Alors vous pourrez me dire « il compare community manager à pompier alors que pompier on risque sa vie, quel idiot! »
Ce n’est pas faux, cependant là où le pompier brûle, le community manager peut tout simplement être radié du monde (au sens figuré, en fait il s’agit d’être radié du monde du web, ce qui en soit, est la même chose que d’être radié du monde).
Voici donc 10 raisons (et une de + ) qui expliquent pourquoi ce métier n’est décidément pas un job de rêve(mais bon…c’est quand même génial en fait 🙂 ).
1/Vous parlez au nom de l’entreprise: sachez une chose, si vous faites une seule gaffe, il y a fort à parier que l’entreprise décide que vous repreniez votre nom d’origine (en clair M. ANPE).
2/ Vous parlez directement au client ou prospect: »ouai super je vais gérer la relation de la marque avec les internautes » « oula ils n’ont pas l’air contents » « oula ils disent partout qu’ils ne sont pas contents » « Quoi? Ma faute? Mais …je viens d’arriver? ».
En cas de crise sur les réseaux sociaux, le community manager devient le « sauveur», si la crise ne se résout pas, le community manager devient le « coupable ».
3/ Vous devenez ce que vous écrivez: «Quoi? Les recruteurs tapent mon nom sur Google? »
Quand on voit l’évolution de la confidentialité sur Facebook au cours des années, on peut comprendre que les internautes ne soient pas contents. Cependant maintenant que vous êtes un community manager, c’est votre boulot de gérer votre propre e-réputation. (Allez un petit test, je défis quiconque de retrouver le prénom de ma mère et de ma sœur en me Googlisant, ce n’est vraiment pas dur…).
4/ Vous devenez le « Glandeur sur Facebook et Twitter» : Alors une chose est sûre, vous pouvez être reconnu par les personnes du web, mais expliquez à n’importe qui d’autre votre métier, il vous répondra « ah ok tu es sur facebook toute la journée » …c’est un peu comme quand on essaie d’expliquer un « hors jeu » à une femme (aucun propos sexiste n’est tenu ici bien entendu).
5/Vous devenez « l’homme qui ne veux pas faire de la pub » :
Le directeur marketing: « quoi ? 50000 fans? Mais il faut que l’on diffuse notre dernière offre super génial »
Le community manager : « non il ne faut pas »
Le directeur marketing : « mais si! On a réussi à accumuler plein de prospects, il faut en profiter! »
Le community manager « si vous voulez demander leur avis, y’a pas de problème, par contre si vous voulez diffuser de la publicité, trouvez quelqu’un d’autre ».
6/Vous devrez connaitre les évolutions du web avant tout le monde : Ah ben oui, vous êtes « l’homme qui glande (fait de la veille) sur Twitter » alors personne ne devra vous prendre de court sinon on vous reprochera de ne pas vous tenir au courant de l’actualité.
« Un community manager est omniscient« (voir point suivant)
7/ Vous devrez devenir omniscient: Il faut que vous soyez au courant de tout ce qui se dit sur votre entreprise, pour cela on vous donne accès à des outils de veilles gratuits …et …c’est tout…!(bonne chance)
7bis/Vous devrez devenir omniprésent : Le problème avec les internautes c’est qu’ils parlent tout le temps, quel que soit l’heure, quelque soit le jour, férié ou non et ils aiment dire quand ils ne sont pas content surtout le week end !
Il faut donc que vous soyez toujours prêt à répondre. (Cela ne veut pas dire qu’il faille répondre à tout le monde: voir point suivant).
8/Vous devrez convaincre et toujours convaincre : Vous devenez Community manager, super!
« Ah mais c’est quoi cette 30 aine de mails que je reçois par jour? »
Oui votre entreprise va surfer sur le net, trouver des commentaires sur l’entreprise et vous dire « regarde il dit du mal de nous il faut lui répondre! ».
Réussir à convaincre un directeur que ce n’est pas grave et qu’il ne faut pas répondre à tous les internautes qui se plaignent mais plutôt aux influenceurs, je peux vous dire que c’est risqué!
9/Vous devenez personnellement votre marque : Tout ce que vous pouvez dire sur votre blog peut être lu par l’entreprise qui vous emploie.En tant que « porte parole » de la marque pour laquelle vous travaillez, cela peut être mal vu de dire certaines choses même sur votre blog personnel. (J’en profite pour passer un coucou à mes employeurs qui heureusement sont assez ouverts sur ce sujet).
10/Vous prenez le risque de ne plus avoir de « vie Social » : Attention, par « vie social » je veux dire une « vrai vie sociale »…enfin dans la vrai vie quoi « hors PC » (comme les Twunch …enfin…ça reste limite quand même 🙂 ).
Alors…envie de redevenir Astronaute ?
[tweetmeme source= »tregor » service= »bit.ly » only_single=false]
67 Réponses to "Community manager : pourquoi ce n’est pas un job de rêve"
Non ! Super contente de faire du community management mais en FreeLance 😉
Merci pour ce moment de rire et quelques explications Bien intéressantes. Je voulais faire dessinateur de BDs quand j’étais petit 😉
[…] Community manager : pourquoi ce n'est pas un job de rêve « Yvain … Share this […]
10 bonnes raisons pour lesquelles ce poste n’est définitivement pas pour un stagiaire !
C’est vrai que globalement, c’est le CM qui « se mouille » en tant que « porte-parole Web » de la marque, et qui est le plus exposé (en tout cas sur le Web).
Il a donc très intérêt à d’abord gérer sa propre marque personnelle avec brio, pour être à l’aise, solide et « avoir de l’avance » (en terme de bonne cuber-réputation) en cas de coup dur ou de crise.
Hello,
Vraiment sympa ce post, je m’y retrouve tout à fait !
Mais bon, n’en déplaise à mes potes IRL, je trouve que c’est quand même sympa d’être sur FaceBook / Twitter / Google / WordPress toute la journée…
Article très plaisant. En particulier la raison 4 !
Le plus drôle dans tout ça, c’est qu’on aime notre métier…
Tout à fait d’accord, merci pour ce post on ne peut plus juste, dixit une Community Manageuse en herbe 🙂
@Aurélien: La toile est si petite 😉
J’aime beaucoup le passage entre le directeur marketing et le community manager…
🙂
Génial cet article! Le point 4 est ce contre quoi je me « bats » à peu près tous les jours mais je m’en fiche je sais ce que je veux faire quand je serai grande 😉
Le portrait est assez fidèle, il manque quand même l’aspect évangélisateur, car il faut prendre aussi son bâton de pelerin pour expliquer aussi qu’il y un travail en amont, en collaboration avec les autres départements (comm, marketing, gestion de risque etc…) car être le pompier de service qui n’intervient quand urgence et en ultime recours a ses limites. Déposer un cierge à la patronne des causes perdues devient plus économique et efficace.
Y’a beaucoup de vrai là-dedans mais ça reste un travail passionnant !
Et puis c’est un des rares métiers où quand t’es sur Facebook t’es pas obligé d’avoir le doigt en permanence prêt à bondir sur la touche Echap au cas où ton boss rentrerait dans le bureau ! 😉
Chouette article !
Je rajouterais aussi que la plupart des gens pensent que c’est un métier pas compliqué (« répondre à des commentaires sur FB, c’est pas un truc de grand malade non plus hein! ») et que dès lors que tu bosses dans le digital, t’es un peu community manager.
C’est exactement çà !
Normal, dès que tu es sur un nouveau type de job, dont le ROI est difficile a calculer au Cts d’euro près, « t’es en gros payer à rien foutre ». Alors que justement la principale obsession du CM c’est de prouver son utilité et la justification de son poste et par extension, son salaire et budget de fonctionnement.
Voici un article que je viens d’écrire sur le sujet « Dans l’enfer des community et des communautés » … http://bit.ly/9v8q6G
une réalité métier comme celle que tu énonces dans ton article.
J’approuve. Un article plein de vrai !
Excellent encore une fois !
Pour avoir souvent testé le 2, je confirme qu’être entre le marteau et l’enclume, ça pique…
Quant au 4e point, dans la série « c’est pas gagné », essayez d’expliquer le poste de CM de jeu en ligne ! « Ha ? t’es payé pour surfer et jouer ? veinard ! »…
article très intéressant, merci.
tres bon article…et tres vrai. Ce qui me fait dire que j’ai bien fait de ne pas repondre a mry hier qui disait que certains blogueurs avait vendu leur nom pour 300E a Cornetto.
Bon je pense toujours que c’est mal de juger, que chacun est responsable de sa propre soupe mais c’est vrai qu’a representer une marque sur le net on risque gros. Et comme aujourd’hui son e-reputation…ben c’est sa reputation ben on risque vraiment gros
Merci Yvaini pour cet article vraiment sympa
Mohamed Semeunacte
Il y a quelques mois avec Avec Gill d’elia je me suis risque à écrire une série de billet sur le community management http://sentsy.fr/2010/03/15/le-cm-vu-par-lui-meme/ et pour rappel il y a un barCamp à Paris organisé le 29 Mais prochaine
Bon article ! J’adhère !
Très bien vu et décrit emphatiquement 😉
Je n’en reviens pas qu’il y ait des gens qui rêvent de faire çà ? Non mais… Non mais…. OH c’est terrible, où va le Monde ! 😉
Enfin !
Enfin, le recul fait apparaitre de tels articles … Entre le moment où les CM sont devenus à la mode et maintenant, je commençais à me demander quand est-ce que les uns et les autres se réveilleraient et commenceraient à comprendre que c’est un métier très engageant et très délicat.
Merci pour ce très bon article 🙂
Merci pour cet éclairage particulier !
Nice one 😉
Mais quant on a un patron cool ça va, c’est des soucis en moins ^_
Bonjour et merci pour ce billet que je trouve très vrai et très pertinent. J’aime beaucoup la façon dont vous vous exprimez sur le sujet.
Je suis actuellement attachée de presse et me dirige vers le métier de Community Manager pour parfaire mon parcours et surtout parce que je pense que c’est le futur des métiers de la com’.
Je suis actuellement en train de travailler sur un projet: http://www.easy-community.com. C’est actuellement en construction, mais j’espère pouvoir ouvrir le blog très bientôt!!!
AAaah merci -> bravo !
Et donc je propose qu’on monte un groupe de Community « glandeurs », incompétents « eNotoires » et particulièrement « Omniscients » !!
Longue vie à notre beau métier !!
Bon c’est tres sympa tout ca, mais deux remarques: deja tu te repete pas mal… si tu as pas 10 points, c’est pas grave, fais en 7, ca sert a rien de broder. Secundo, relis ou fais relire tes articles, histoire de pas publier des fautes, de corriger la ponctuation, tout ca…
Tout à fait d’accord 🙂
Je crois surtout que les mentalités des clients, comme des agences, doivent évoluer… tout le monde veut embaucher un community manager mais personne ne sait à quoi cela sert, ni quel judicieux conseils il peut donner 😉
Y’a du vrai ! Enfin surtout au début 😉
Si on m’avait donné 1€ à chaque fois qu’on m’a répondu ou fait comprendre qu’on me prenait « pour une fille qui veut se faire payer pour passer son temps sur FB »… Heureusement, il suffit de leur répondre que « community manager » peut se traduire en Français par Manager de communautés (ça fait toute la différence, croyez-moi…)? que les communautés existaient avant l’invention même du téléphone et que donc c’est juste le nom du métier qu’un truc qui se voit sur Internet aussi maintenant POUR QUE LES GENS COMMENCENT A TILTER QUE C’EST PAS POUR FAIRE JOUJOU…
Article déjà culte 🙂
Article vraiment intéressant,
Je rajouterais que tu dois souvent expliquer aux managers / client les principes d’utilisations des réseaux sociaux et qu’ils ne comprennent pas toujours.
CM ca a ses forces et ses inconvénients comme métiers c’est sur.
En tant que community manager dans l’horlogerie – une industrie qui jusqu’ici n’a pas eu d’atomes crochus avec tout ce qui est social media/community management, je dois dire que cet article est en effet tres a propos 🙂 C’est vrai qu’il y a des marques comme Hublot, voir meme Tag qui ont, je me suis laissé dire, des CM (Jean Claude Biver etant super branché dans le domaine) mais en general, on est plutot comme un chien dans un jeu de quilles 🙂
A mon avis, le plus difficile c’est vraiment de convaincre votre management de l’efficacité de son travail car celle-ci est difficilement mesurable analytiquement de semaine en semaine. Pour qqu’un comme moi qui vient de l’informatique et du business intelligence/analytics, c’est parfois frustrant 🙂
Cela etant dit, c’est vrai que c’est un job genial – c’est du show biz, du relationel, du SAV – un peu de tout. Il faut en realite vraiment vouloir travailler pour le client/les fans – c’est en fait eux nos patrons 🙂
Super article… Vraiment !
@BAO, je suis d’accord. La plupart des gens que je rencontre veulent se lancer dans la création d’une communauté mais ils ne savent même pas pourquoi, comment et à quelles fins. J’ajouterai donc à cet excellent article que le plus dur parfois et de devoir expliquer à nos clients ou employeurs qu’un community manager n’est pas la réponse à tout et qu’ils ont peut-etre d’abord à faire le ménage devant leur porte avant de faire appel à nous.
@Mathieu I’m in! 😀
Tout à fait d’accord avec ton analyse juliettecream. Surtout si de l’autre côté l’entreprise cultive l’art de se mettre en porte à faux avec son community manager. Et l’oblige du coup a reconstruire la confiance et la marque en permanence.
Mais en fait le probleme, a mon avis, c’est que le community management, c’est un etat d’esprit. Certaines boites l’ont, d’autres pas. C’est quelque chose qui commence des l’entretient d’embauche en fait. Pas qquechose qui peut se greffer sur une boite comme ca vite fait. En plus je pense qu’il est tres difficile de « reconstruire la confiance » une fois qu’il y a une perte de crédibilité. Une grande partie du probleme c’est que le nom et la personalite du CM est liée intrinsequement a la marque – c’est donc la un acte de funambulisme de notre part 🙂
@ Jerome Pineau : Evangéliser en interne ne fait plus partie de nos missions ? Ah bon ? La plupart des CMs que je connais y passent une grosse moitié de leurs journées 🙂
Oui non c’est clair mais c’est malheureusement du temps que l’on ne peut pas dédier a la communauté et donc a notre vrai job. Je pense que tous les jobs demandent une evangelisation interne de toute facon mais, certains + que d’autres 🙂
Evangeliser en interne, fait parti du job, encore faut il qu’il soit compter dedans.
Eh, mais tu voudrais pas des tickets restau ou des horaires non plus ho ? 😀
Entre l’effusion de ces derniers mois autour du métier, le nombre de boites qui profitent indûment de la jeunesse du métier pour le refiler à des junior ou des stagiaires … et la difficulté à faire émerger une journée « type » du CM tant les tâches diffèrent selon les boites, il va se passer encore quelques années le temps que tout ça se normalise.
Pour ca que le statut du CM est souvent stagiaire….
Tout dépend de la stratégie!
Si il s’agit d’écouter ce qui se passe dans les réseaux sociaux alors oui, je pense que c’est indispensable à toute marque, ne serait-ce que pour préparer une intervention future et ne pas se laisser dépasser. Maintenant je pense qu’il n’est pas nécessaire à toute marque d’intervenir absolument sur les réseaux sociaux. J’y mettrai plusieurs conditions:
– La marque a t’elle deja fait tout ce qu’elle pouvait faire pour servir ses clients correctement? (en terme de CRM, services sur le point de vente, etc.)
– Le produit est-il conversationnel et nécessite t’il de l’être pour contribuer au succès de la marque?
– A t’elle les ressources nécessaire et l’envie de se lancer sur le long terme ou est-ce juste un phénomène de mode qui s’éteindra à la première difficulté?
– Quel est l’objectif que l’on cherche à atteindre? N’y a t’il pas d’autres solutions à envisager en priorité?
– Quelle est la valeur ajoutée que la marque peut offrir aux internautes?
– Est-il nécessaire à la marque de développer sa propre communauté ou peut-elle simplement se contenter d’être présente sur les réseaux déjà existants?
… etc.
Bref, j’en reviens à balayer devant sa porte et bien comprendre son public et ce que l’on cherche à obtenir avant de se lancer tête baissée dans une activité de Social Media…
Mince alors, moi qui étais attirée par ce métier en devenir…
Je vais y réfléchir à deux fois désormais !
Merci en tout cas, article super intéressant
Très bon article, agréable à lire, qui résume bien la réalité de ce que certains imaginent comme LE poste de rêve.
Tiens, j’ai fait une petite vidéo pour expliquer le métier de Community Manager 😉
http://jedisdubien.com/2010/06/le-metier-de-community-manager/
d’un côté un cm qui n’est pas omniscient n’est pas un bon cm
Non, un CM qui se croit omniscient ne peut pas être un bon CM (au sens littéral bien sûr)! Il faut faire preuve de modestie dans ce métier, et être curieux de tout, je te l’accorde.
Très sympa… Et tellement vrai 😉
[…] Facebook…(j’y reviendrai prochainement sur mon blog mais j’en avais déjà parlé ici ou […]
C’est bien vrai tout ça.
Tu aurais pu aussi ajouter
«Expliquer mon job à toute personne de plus de 50 ans»
et dans la même veine
«Être sous estimé par les personnes de son âge qui disent, «je pourrais faire ça, j’passe mes journées sur facebook!» »
Bref..évangéliser….
Salut à tous, ce petit post m’a fait bien rire je n’aurais pas mieux décrit la face cachée du community management…Je me demande juste où nous finirons, moi qui suis aujourd’hui rattachée au service marketing, j’ai comme l’étrange sensation, forums après forums, murs après murs et tweets après…bon vous avez compris …de mériter un siège au service client….
[…] Un idéalisme est né pour certains. Du coup, des CM pullulent, noyant ainsi la vague du community management qui n’en est seulement qu’à ses balbutiements. A ce stade, il est utile de renverser cet idéalisme pour redevenir un peu plus réaliste. C’est ce qu’à fait Yvain Ducrocq en listant quelques points qui font que community manager n’est pas forcément un métier de rêve. […]
Excellent article et débat très intéressant. Il nous faut en effet évangéliser et faire preuve de patience. Les bons finissent toujours par sortir du lot. Les entreprises, après quelques bad buzz, finiront par comprendre qu’un stagiaire ne peut raisonnablement pas endosser cette responsabilité seul (en renfort d’un CM en place, pourquoi pas).
Communication, marketing, CRM, développement, graphisme et j’en passe… Il faut en effet avoir plus d’une corde à son arc! En freelance, mieux vaut également être un bon commercial, mais c’est aussi cette polyvalence qui fait la richesse de notre métier et tout son intérêt! Nos journées ne se ressemblent jamais…
Au delà de l’aspect tout à fait plaisant de cet article une question m’interroge en lisant le point 5 (le fameux dialogue entre le directeur marketing et le CM).
Quel est l’objectif de la communauté ?
Nous sommes tous d’accord (enfin pour les CM qui savent à peu prés de quoi ils parlent) pour dire qu’une communauté doit être fondée sur des bases d’échanges et d’interactions entre la marque et les membres.
On est bien d’accord aussi pour dire que l’apport d’une véritable communauté est un bien difficilement mesurable (d’où le problème de mesure du ROI si important pour les services marketing). Cet apport concerne aussi bien de la prescription (ou vente indirecte), du feedback (qui est un réel cadeau pour toute boite qui sait s’en servir) que de la notoriété.
On sait tous que faire de la « publicité » au sens basique du terme (genre vas y achète mon beau produits en promo ce mois-ci) sur une communauté n’ai pas une pratique constructive et acceptable au sein d’une communauté.
Mais peut-on dire pour autant que l’on ne fait pas de « publicité » (au sens communication commerciale) lorsque l’on anime une communauté de fans de la marque ?
Je reformule ma question autrement pour ceux qui auraient du mal à comprendre la subtilité: « Peut-on nier le fait qu’exposer régulièrement une personne à une marque dans un environnement certes ludique, win-win, d’entertainement, et/ou pleins d’autres termes de marketer-wanabies c’est de la publicité ? »
Pour conclure, je pense qu’il est bon de voir ce genre d’article émerger car il y en a vraiment marre d’entendre tout les utilisateurs de facebook/twitter au chômage se prétendre CM. Mais il faut faire attention au discours que nous véhiculons car notre fonction comporte bien une partie « commerciale » (même si parfois selon l’objectif de la marque cette partie est infime) !
1 | MikaelDorian
10/05/2010 à 8:54
Bizarrement, malgré tous ces points, j’ai qu’en même envie de tenter l’aventure 😉
Xavier Guinot
11/05/2010 à 9:32
T’as ça et aussi « YouTube c’est pas une communauté ! »